Au même titre que les autres parois de la maison, l’isolation phonique de la cloison est un des piliers du confort sonore de ses habitants. Effectivement, cette opération contribue à la suppression des diverses nuisances sonores. Etant un travail de rénovation énergétique, elle fait partie des travaux que l’état incite à réaliser à travers différentes aides et subventions. Cet article vous aide à comprendre les règles de l’isolation phonique des cloisons.
Les avantages de l’isolation de la cloison
Non seulement isoler la cloison préserve les occupants d’une maison des bruits extérieurs, mais supprime la frustration liée à la peur de déranger le voisinage par les bruits qu’ils émettent eux-mêmes. En installant des matériaux isolants acoustiques, on fait d’une pierre deux coups car ils agissent en même temps comme des isolants thermiques. Du coup, c’est un bon moyen de réduire ses factures énergétiques, puisqu’avec de moindres pertes de chaleurs, on sollicite moins le chauffage en hiver et le climatiseur en été.
Quels matériaux isolants pour l’isolation de la cloison ?
De nature et d’épaisseur très disparates, les cloisons séparatives transmettent souvent d’importants décibels d’une pièce à l’autre. Les cloisons légères, surtout, n’isolent en rien la chambre des sons indésirables. Tout le monde a connu un jour ou l’autre l’expérience de la conversation indésirable ou de la télé qui empêche de dormir. Pour cette raison, il faut adapter l’isolation de la cloison au niveau de performance que l’on vise et à la nature même de cette séparation. Plusieurs solutions se trouvent actuellement sur le marché.
Le placo phonique, les panneaux chanvre-ouate et cellulose-lin
Le placo phonique isole 50% de plus que ses cousins classiques. Il se dote d’une haute densité avec la plaque cristalline de gypse qui le constitue. Pour les adeptes du naturel, on peut poser des panneaux de chanvre-ouate entre les montants métalliques. On les recouvre ensuite à l’aide d’un placoplâtre ou du Fermacell. Une solution idéale pour optimiser une surface. Dans ce même esprit, les panneaux cellulose-lin, obtenus à partir du recyclage, s’avèrent exceptionnels pour isoler phoniquement. Ils sont également à coller. Pour les recouvrir, on a le choix entre le placo-plâtre ou le Fermacell.
Les panneaux de coton métisse, de mousse et de liège expansé
Également issus du recyclage de Jean’s, les panneaux en coton métisse sont particulièrement performants en matière d’isolation phonique. Ces matériaux s’installent entre des montants en bois ou sur une structure métallique. Dessus, on peut également appliquer du placo-plâtre ou du Fermacell.
Un autre isolant acoustique pour la cloison est le panneau de mousse. Néanmoins, il convient plutôt pour les cloisons d’un studio d’enregistrement ou d’une salle de cinéma mais pas pour une pièce de vie classique. Conçu à partir du mélamine, ce matériau est généralement à coller. Les panneaux de liège expansé sont d’autres formes d’isolant acoustique pour la cloison. On les clipse sur l’ossature métallique, puis on les enduit de chaux ou de plâtre. Mais comme les types d’isolants acoustiques précédents, ils se recouvrent aussi d’un Fermacell ou d’un placo-plâtre. Et étant issus de l’écorce de chêne de liège, ils affaiblissent efficacement les bruits indésirables.
Les panneaux de bois et les rouleaux de fibres de bois
Vissables sur les cloisons, les panneaux de bois peuvent être renforcés par un isolant thermique. Quant aux rouleaux, issus des fibres de bois et de cellulose, on les recommande surtout pour les cloisons en briques à cause de leur capacité à atténuer plus de 40% des nuisances. Naturellement, la possibilité de peindre ou d’enduire constitue le principal atout du bois.
Principe de l’isolation de la cloison
On sépare deux pièces ou deux logements à l’aide d’une cloison. Deux à quatre placo plâtres intercalés d’un isolant ou d’une structure alvéolaire viennent généralement la constituer. Néanmoins, le plâtre est remplaçable par des panneaux de fibre de bois de type OSB (Oriented Strand Board). Littéralement, des panneaux longs et orientés. Cette technique consiste à relier 2 placo plâtres entre elles à l’aide d’une ossature métallique qu’on appelle aussi “ rails “. Les 2 plaques prennent un isolant en sandwich et intègrent souvent des gaines électriques ou des canalisations. Ce système devient complètement étanche après l’installation des finitions et la pose des joints.
Dès lors, il peut jouer son rôle d’isolant phonique et thermique. Cette technique comporte plusieurs avantages comme la réduction de l’épaisseur de l’ensemble, de 5 à 18 cm. Facile à mettre en oeuvre, la pose reste également abordable. (10 à 13 € /m² pour un complexe placo-plâtre-isolant pouvant atteindre les 120 mm d’épaisseur). Pour un complexe ayant plus d’épaisseur, comptez entre 14 à 21 €/m². Le principal point faible de cette méthode d’isolation est l’éventuel pont thermique et phonique que peut engendrer le passage des gaines (électrique et plomberie). Mais de façon générale, un tel souci est évitable avec une pose correcte. D’autre part, s’agissant d’une cloison séparative, le traitement de la liaison entre la cloison et le mur peut être relativement complexe.
Bons à savoir
La cloison séparative est régie par des normes étant donné qu'elle se destine à séparer deux occupants. D'abord, les liaisons doit faire l'objet d'un double parement, d'une performance minimale de 53 dB. Pour isoler deux appartements, on doit traiter la liaison cloison-bâti. Par contre,il n'y a pas de règle particulière régissant la cloison distributive. La raison est qu'elle isole deux pièces d'un même logement. Néanmoins, le système du double parement isole efficacement contre les nuisances particulièrement fortes.