Le chauffage représente la moitié des dépenses énergétiques au sein d’un foyer mais c’est aussi un poste de dépense important pour toute entreprise. Vous aimeriez réduire cette facture et vous vous demandez si passer du fioul au gaz naturel est une bonne idée ? Voici tous les avantages du chauffage au gaz !
Les économies financières réalisées
Le passage du chauffage au fioul vers le gaz naturel représente une opportunité intéressante pour réaliser des économies substantielles sur le long terme. Bien que l'investissement initial puisse sembler conséquent, les bénéfices financiers se font rapidement sentir sur la facture énergétique des ménages.
Si vous avez des locaux professionnels, il est recommandé de vous tourner vers un fournisseur spécialisé dans le gaz naturel pour les pros pour trouver les meilleurs tarifs en fonction de vos besoins.
Une réduction notable des coûts de chauffage
L'un des principaux avantages du chauffage au gaz par rapport au fioul réside dans la diminution des dépenses énergétiques. Selon les estimations de l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), le passage du fioul au gaz permet de réduire la facture de chauffage jusqu'à 20%. En chiffres concrets, cela se traduit par un coût annuel moyen de 1 415 € pour un chauffage au gaz, contre 1 927 € pour un chauffage au fioul. Cette différence de plus de 500 € par an représente une économie non négligeable pour les ménages français.
Par ailleurs, le prix du fioul est indexé sur celui du prix du baril de pétrole brut. Il connaît donc de grandes fluctuations. Ce n’est pas le cas pour le gaz naturel qui connaît des changements moins importants. Et, même avec les hausses successives qu’il a connu en 2018, son prix reste plus attractif que celui du fioul. De ce fait, le gaz reste une énergie très compétitive comme cela est indiqué sur le blog 123 immo.
Comparatif des coûts annuels de chauffage
Type de chauffage |
Coût annuel moyen |
Gaz |
1 415 € |
Fioul |
1 927 € |
Des aides financières pour faciliter la transition
Pour encourager les ménages à abandonner le fioul au profit d'énergies plus propres, le gouvernement français a mis en place plusieurs dispositifs d'aide. Parmi eux, la prime Coup de Pouce se distingue par son montant attractif. Cette prime peut atteindre 1 200 € pour les foyers aux revenus modestes ou très modestes, et 600 € pour les ménages aux revenus standards. Ces aides permettent d'alléger considérablement le coût initial de l'installation d'une nouvelle chaudière à gaz.
L'investissement initial : un frein à court terme
Malgré les économies réalisables sur le long terme, il convient de prendre en compte les coûts liés à l'installation d'une nouvelle chaudière à gaz. Ces frais peuvent varier selon plusieurs facteurs :
- Le type de chaudière choisi (à condensation, basse température, etc.)
- La puissance nécessaire pour chauffer le logement
- Les travaux éventuels de raccordement au réseau de gaz
- L'enlèvement de l'ancienne cuve à fioul
En moyenne, l'installation d'une chaudière à gaz peut coûter entre 3 000 € et 7 000 €. Cependant, grâce aux économies réalisées sur la facture énergétique et aux aides financières disponibles, cet investissement peut être amorti en quelques années seulement.
Exemple de calcul d'amortissement
Prenons l'exemple d'un ménage réalisant une économie annuelle de 500 € sur sa facture de chauffage en passant du fioul au gaz. Avec une prime Coup de Pouce de 1 200 € et un coût d'installation de 5 000 €, le temps d'amortissement serait d'environ 7,6 ans (5 000 € - 1 200 € = 3 800 € / 500 € par an). Au-delà de cette période, les économies réalisées représentent un gain net pour le foyer.
Bien que le passage du fioul au gaz nécessite un investissement initial, les économies réalisées sur le long terme et les aides financières disponibles rendent cette transition financièrement avantageuse pour de nombreux ménages français.
Le confort et la qualité de vie améliorés
Le passage du fioul au gaz pour le chauffage domestique apporte de nombreux avantages en termes de confort et de qualité de vie. Cette transition énergétique permet non seulement de réaliser des économies, mais aussi d'améliorer sensiblement le bien-être au quotidien grâce aux caractéristiques propres au gaz naturel.
Un pouvoir calorifique supérieur pour plus de chaleur
Le gaz naturel possède un pouvoir calorifique supérieur à celui du fioul, ce qui signifie qu'à quantité égale, il produit davantage de chaleur. Concrètement, cela se traduit par une montée en température plus rapide des pièces à chauffer. Les occupants ressentent plus rapidement la chaleur désirée, améliorant ainsi leur confort thermique. De plus, le gaz permet un meilleur contrôle de la température, avec des variations plus fines et réactives qu'avec une chaudière au fioul.
Une énergie propre et inodore
Contrairement au fioul qui dégage une odeur caractéristique, parfois désagréable, le gaz naturel est totalement inodore. Cette absence d'odeur contribue à un environnement intérieur plus agréable et sain. De plus, la combustion du gaz est plus propre que celle du fioul, réduisant ainsi les risques de dépôts et de salissures dans le logement.
Comparaison des émissions olfactives :
Énergie |
Odeur |
Impact sur le confort |
Fioul |
Forte odeur caractéristique |
Désagréable, peut imprégner les textiles |
Gaz naturel |
Inodore |
Neutre, pas d'impact olfactif |
Des chaudières modernes et peu encombrantes
Les chaudières à gaz actuelles sont généralement plus compactes que leurs homologues au fioul. Cette caractéristique permet de libérer de l'espace dans les logements, notamment dans les petites surfaces où chaque mètre carré compte. Les modèles muraux, par exemple, peuvent être installés dans des placards ou des espaces réduits, offrant ainsi plus de flexibilité dans l'aménagement intérieur.
Fin des contraintes liées à l'approvisionnement en fioul
L'un des avantages majeurs du passage au gaz réside dans la suppression des contraintes liées à l'approvisionnement en fioul. Finis les soucis de commande, de livraison et de stockage du combustible. Le gaz est acheminé directement par le réseau, assurant une disponibilité constante. Cette simplicité d'utilisation se traduit par :
- L'absence de cuve à entretenir et à faire contrôler régulièrement
- La fin des livraisons de fioul, parfois source de stress (délais, accès pour le camion)
- Plus de risque de panne sèche en plein hiver
- Une meilleure gestion budgétaire grâce à une facturation mensuelle ou bimestrielle
Un confort acoustique amélioré
Les chaudières à gaz modernes sont généralement plus silencieuses que les anciennes chaudières au fioul. Cette réduction des nuisances sonores contribue à un environnement domestique plus serein, particulièrement appréciable dans les petits espaces ou les logements mal isolés phoniquement. Selon une étude menée par l'ADEME en 2023, le niveau sonore moyen d'une chaudière à gaz à condensation est de 35 dB(A), contre 45 dB(A) pour une chaudière fioul classique.
Niveaux sonores comparés :
Type de chaudière |
Niveau sonore moyen |
Chaudière à gaz à condensation |
35 dB(A) |
Chaudière fioul classique |
45 dB(A) |
Cette différence de 10 dB(A) représente une perception sonore deux fois moins importante pour l'oreille humaine, contribuant ainsi à un confort acoustique nettement supérieur au quotidien.
L'impact environnemental de la transition
La transition du chauffage au fioul vers le gaz naturel représente un changement bénéfique pour l'environnement. Cette évolution s'inscrit dans une démarche globale de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutte contre le réchauffement climatique. Examinons en détail l'impact environnemental positif de ce passage du fioul au gaz.
Réduction significative des émissions de CO₂
Le gaz naturel se distingue par une empreinte carbone nettement inférieure à celle du fioul. Les données sont éloquentes : la combustion du gaz émet entre 200 et 210 grammes de CO₂ par kilowattheure, tandis que le fioul en produit entre 320 et 330 grammes. Cette différence de plus de 35% représente une diminution conséquente des rejets de gaz à effet de serre pour un même apport énergétique. Sur une année de chauffage, cela peut se traduire par plusieurs tonnes de CO₂ évitées pour un foyer moyen.
Comparaison des émissions de CO₂ par type de combustible
Combustible |
Émissions de CO₂ (g/kWh) |
Gaz naturel |
200-210 |
Fioul domestique |
320-330 |
Une combustion plus propre
Au-delà du CO₂, le gaz naturel présente l'avantage d'une combustion plus propre que le fioul. Il génère moins de particules fines, de soufre et d'oxydes d'azote, substances nocives pour la santé et l'environnement. Cette caractéristique contribue à améliorer la qualité de l'air, particulièrement dans les zones urbaines où la concentration de polluants atmosphériques pose souvent problème.
Compatibilité avec les énergies renouvelables
Un atout majeur du gaz réside dans sa capacité à s'associer facilement aux énergies renouvelables. Les systèmes hybrides combinant une chaudière à gaz et des panneaux solaires thermiques pour la production d'eau chaude sanitaire gagnent en popularité. De plus, l'émergence du biométhane, gaz renouvelable issu de la méthanisation de déchets organiques, permet d'envisager un mix énergétique encore plus vert à l'avenir.
Évolutions législatives en faveur de la transition
Le cadre réglementaire français encourage fortement cette transition énergétique. Depuis le 1er juillet 2022, l'installation de nouvelles chaudières au fioul est interdite dans les bâtiments neufs et existants. Cette mesure s'inscrit dans le plan climat du gouvernement et vise à accélérer le remplacement des équipements les plus polluants. Parallèlement, des incitations financières comme MaPrimeRénov' ou les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) facilitent l'adoption de solutions de chauffage plus respectueuses de l'environnement, dont les chaudières à gaz à haute performance énergétique.
Calendrier des principales mesures législatives
- 1er janvier 2022 : Fin des aides à l'installation de chaudières au fioul
- 1er juillet 2022 : Interdiction d'installer de nouvelles chaudières au fioul
- 2028 : Objectif de remplacement de 1 million de chaudières au fioul (annoncé en 2018)
La transition du fioul vers le gaz s'inscrit donc dans une dynamique plus large de décarbonation du secteur du bâtiment. Elle constitue une étape intermédiaire vers des solutions encore plus vertes, comme les pompes à chaleur ou le chauffage biomasse, tout en offrant un compromis intéressant entre réduction des émissions et facilité de mise en œuvre pour les ménages.
Les étapes pour passer du fioul au gaz
La transition du chauffage au fioul vers le gaz naturel nécessite une planification minutieuse et l'intervention de professionnels qualifiés. Ce processus implique plusieurs étapes importantes, de l'évaluation initiale à la mise en service finale, en passant par les démarches administratives pour obtenir les aides financières disponibles. Voici un guide détaillé des étapes à suivre pour réussir cette conversion énergétique.
Évaluation des besoins et étude de faisabilité
Avant d'entamer les travaux, il est indispensable de réaliser une évaluation approfondie des besoins énergétiques du logement. Un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) effectuera un diagnostic thermique complet, prenant en compte la superficie, l'isolation, et les habitudes de consommation des occupants. Cette étape permet de dimensionner correctement la future installation et d'estimer les économies potentielles.
Parallèlement, une étude de faisabilité technique doit être menée pour vérifier la possibilité de raccordement au réseau de gaz naturel. Si le logement n'est pas déjà raccordé, il faudra contacter le gestionnaire du réseau local (GRDF dans la plupart des cas) pour évaluer les travaux nécessaires et les coûts associés.
Choix de la chaudière et dimensionnement de l'installation
Une fois l'évaluation réalisée, il convient de choisir la chaudière à gaz la plus adaptée. Les chaudières à condensation sont aujourd'hui la norme, offrant des rendements supérieurs à 90%. Le choix se fera en fonction de plusieurs critères :
- La puissance nécessaire (généralement entre 24 et 35 kW pour une maison individuelle)
- Le type d'installation (murale ou au sol)
- Les fonctionnalités souhaitées (production d'eau chaude sanitaire intégrée ou non)
- La compatibilité avec d'éventuels équipements existants (radiateurs, plancher chauffant)
Le dimensionnement précis de l'installation est crucial pour garantir un fonctionnement optimal et des économies d'énergie maximales.
Démarches administratives et demandes d'aides
Avant d'entamer les travaux, plusieurs démarches administratives sont nécessaires :
- Obtention d'un permis de construire ou déclaration de travaux auprès de la mairie si des modifications extérieures sont prévues
- Souscription d'un contrat de fourniture de gaz auprès d'un fournisseur d'énergie
- Demande de raccordement au réseau de gaz naturel si nécessaire
C'est également le moment de constituer les dossiers pour bénéficier des aides financières disponibles. Les principales aides sont :
- MaPrimeRénov' : jusqu'à 4000€ selon les revenus du foyer
- Les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) : montant variable selon les travaux
- L'éco-prêt à taux zéro : jusqu'à 30 000€ sur 15 ans
- Les aides locales : variables selon les régions et départements
Il est recommandé de faire appel à un conseiller France Rénov' pour optimiser les demandes d'aides et s'assurer de leur cumul possible.
Réalisation des travaux
Les travaux de conversion comprennent plusieurs étapes :
- Dépose de l'ancienne chaudière fioul et de ses équipements annexes
- Installation de la nouvelle chaudière à gaz
- Raccordement au réseau de gaz (si nécessaire)
- Adaptation du circuit de chauffage existant si besoin
- Installation d'un système d'évacuation des fumées adapté
- Mise en place d'un thermostat d'ambiance programmable
La durée moyenne des travaux est de 2 à 5 jours, selon la complexité de l'installation.
Élimination de la cuve à fioul
L'ancienne cuve à fioul doit être traitée conformément à la réglementation en vigueur. En effet, ce dernier est considéré comme très polluant car il émet des particules PM10, sur lesquelles vous pourrez retrouver toutes les informations
ici, en beaucoup plus grande quantité que le gaz. Deux options sont possibles :
- Neutralisation : la cuve est vidée, nettoyée et remplie de sable. Cette option coûte environ 800 à 1500€.
- Dégazage et retrait : la cuve est complètement enlevée. Cette option, plus onéreuse (1500 à 3000€), est obligatoire pour les cuves enterrées de plus de 10 ans.
Ces opérations doivent être réalisées par des professionnels certifiés.
Mise en service et réception des travaux
Une fois l'installation terminée, un professionnel procède à la mise en service de la nouvelle chaudière. Cette étape comprend :
- Les réglages et tests de fonctionnement
- La vérification des dispositifs de sécurité
- L'explication du fonctionnement au client
Un certificat de conformité est alors délivré, document indispensable pour l'assurance habitation.
Coûts estimatifs de la conversion
Le coût total de la conversion du fioul au gaz varie selon plusieurs facteurs, mais on peut estimer un budget moyen comme suit :
Poste de dépense |
Coût estimatif |
Chaudière à gaz condensation |
3000 à 5000€ |
Installation et main d'œuvre |
1500 à 3000€ |
Raccordement au réseau de gaz |
400 à 2000€ |
Traitement de la cuve à fioul |
800 à 3000€ |
Total (avant aides) |
5700 à 13000€ |
Ces coûts peuvent être significativement réduits grâce aux différentes aides financières disponibles, pouvant couvrir jusqu'à 50% du montant total des travaux dans certains cas.